NEOFINETIA FALCATA EN DANGER D'EXTINCTION A KAGAWA

Neofinetia falcata (Thunb.) Hu... une magnifique orchidée que l'on trouve au Japon, à l'état naturel, depuis l'île de Honshû (au sud et à l'ouest de la région du Kantô) jusqu'aux Ryûkyû, à l'extrême-sud.
Son nom japonais est : fûran, フウラン.

Cette magnifique orchidée est menacée d'extinction dans la nature et figure sur la liste rouge de la préfecture de Kagawa, dans les catégories CR (en danger critique) et EN (en danger), en raison d'un prélèvement excessif par l'homme dans la nature, pour la culture et à cause de l'exploitation forestière.
En effet, c'est une épiphyte, persistante, qui utilise les troncs d'arbres et les rochers de sous-bois comme support.


Dans le reste du pays, elle est en catégorie VU (vulnérable).
Sa fleur magnifique s'épanouit au début de l'été et dégage un parfum très agréable.

Les Japonais la mentionnèrent dans des ouvrages antérieurs, mais c'est le célèbre Carl Peter Thunberg (1743-1828) qui en fit une première description dans son ouvrage Flora Japonica, en 1784.
Son nom botanique est un hommage au botaniste français Achille Finet (1862-1913), qui travailla sur les orchidées de Chine et du Japon.

Dans l'article que j'ai rédigé pour la revue Hommes & Plantes du CCVS, sur l'âge d'or de l'horticulture japonaise, j'ai brièvement parlé de ces orchidées, qui étaient très prisées par la caste des samouraïs et qui avaient fait l'objet d'une grande création variétale durant l'ère Edo, notamment avec l'apparition de variétés à feuilles panachées, aux formes différentes. Il y a vraiment matière à écrire sur ce sujet, j'y reviendrai.
Ci-dessous, Neofinetia falcata 'Asahiden' :
kokedama de Neofinetia falcata 'Asahiden'

Aujourd'hui encore, cette orchidée est extrêmement cultivée au Japon et est utilisée comme plante ornementale dans le jardin, suspendue à l'auvent d'un toit (comme un kokedama) ou en pot.
Grand kokedama de Neofinetia falcata en suspension


Elle fait partie de ce que l'on appelle les "plantes classiques" (d'Edo) et on l'appelle alors fûkiran.